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Le GIR 2 désigne un niveau de perte d’autonomie majeur selon la grille AGGIR. Ce classement concerne des personnes dépendantes physiquement, nécessitant une aide importante au quotidien. Il conditionne l’accès à certaines aides financières et influence fortement le choix entre maintien à domicile et entrée en EHPAD. Connaître ses implications permet d’orienter les meilleures décisions de prise en charge.

Qu’est-ce que le GIR 2 ?

Le GIR 2 est le deuxième niveau de dépendance le plus élevé sur la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources). Ce niveau correspond à une perte d’autonomie sévère. Les personnes classées en GIR 2 peuvent être totalement autonomes sur le plan mental mais ont besoin d’une aide physique importante, ou inversement.

Elles peuvent encore effectuer certains actes essentiels de la vie quotidienne, comme se nourrir ou communiquer, mais nécessitent une assistance pour se lever, se déplacer ou s’habiller. Cette évaluation est primordiale pour bénéficier de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et déterminer les solutions d’hébergement ou de maintien à domicile.

Quels sont les critères d’évaluation pour être classé en GIR 2 ?

L’attribution du GIR 2 repose sur la grille AGGIR, outil national utilisé par les professionnels médico-sociaux. Cette grille évalue les capacités de la personne à réaliser 10 activités mentales et physiques appelées « actes discriminants ».

Les critères les plus déterminants sont :

  • Capacité à se lever, se coucher, s’asseoir

  • Hygiène corporelle et toilette

  • Habillage, alimentation, continence

  • Déplacements dans le logement

  • Communication et orientation dans le temps et l’espace

Une personne peut être classée GIR 2 si elle est mentalement lucide mais physiquement très dépendante, ou l’inverse.

Quelle prise en charge est disponible pour une personne en GIR 2 ?

Être classé en GIR 2 ouvre droit à plusieurs formes de soutien, en particulier l’APA à domicile ou en établissement. Le montant et le type d’aide dépendent du lieu de résidence et des besoins identifiés.

Tableau illustratif des aides possibles :

Type de prise en charge GIR 2 à domicile GIR 2 en EHPAD
Aide financière principale APA à domicile APA en établissement
Montant mensuel maximum (2024) Environ 1 426 € Environ 1 426 €
Prestations associées Aide-ménagère, portage de repas, soins Hébergement, soins, assistance
Gestion des aides Conseil départemental Administration de l’EHPAD

Les bénéficiaires peuvent également avoir accès à des dispositifs complémentaires comme la PCH, l’APL en EHPAD (cf. allocation logement en EHPAD) ou des aides fiscales.

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Comment le GIR 2 influence-t-il le choix entre maintien à domicile et entrée en EHPAD ?

Le niveau de dépendance GIR 2 peut être pris en charge à domicile ou en établissement, selon les besoins et préférences du senior. Chaque option comporte ses avantages et ses limites.

GIR 2 à domicile

Rester chez soi permet de préserver ses repères et son confort de vie. L’intervention d’une aide à domicile, de soins infirmiers, ou de services spécialisés peut suffire, si l’environnement est adapté.

Cependant, le risque de décompensation ou d’accidents domestiques augmente, surtout si l’accompagnement est insuffisant.

GIR 2 en EHPAD

Pour les personnes présentant des troubles cognitifs ou nécessitant une surveillance permanente, l’accueil en EHPAD devient souvent indispensable. Ces établissements garantissent une prise en charge globale : soins médicaux, hygiène, sécurité.

De plus, en cas de maladies associées comme la leucoaraïose ou une décompensation cardiaque, l’environnement médicalisé devient un atout important.

Quelles sont les démarches pour obtenir une évaluation en GIR 2 ?

L’évaluation se déroule sur demande du senior ou de son entourage, via le conseil départemental. Une équipe médico-sociale se rend au domicile ou dans l’établissement pour effectuer une visite complète.

Étapes principales de la procédure :

  1. Télécharger et remplir le formulaire APA

  2. Joindre les pièces justificatives (identité, revenus, avis d’imposition)

  3. Envoyer le dossier au conseil départemental

  4. Accueil d’un évaluateur (infirmier ou médecin)

  5. Réception de la notification de classement (GIR 1 à 6)

Ce processus est gratuit et prend environ un mois. En cas de doute sur la perte d’autonomie, des signes comme la tension oculaire, un pied gonflé après AVC, ou une atrophie hippocampique peuvent justifier une demande anticipée.

Quelle est l’espérance de vie pour une personne classée en GIR 2 ?

L’espérance de vie en GIR 2 varie selon plusieurs facteurs, notamment l’âge, la cause de la dépendance, l’environnement de vie et les soins reçus. Toutefois, la moyenne d’espérance de vie post-classement est estimée entre 3 et 6 ans.

Une prise en charge précoce et adaptée permet de ralentir la dégradation de l’autonomie. Les maladies neurodégénératives comme la maladie à corps de Lewy ou la maladie de Crohn peuvent également influencer cette durée.

Quels aménagements du domicile sont recommandés pour une personne en GIR 2 ?

En cas de GIR 2 à domicile, il est essentiel d’adapter le logement pour limiter les risques et faciliter le quotidien. Les aménagements doivent répondre aux problèmes de mobilité, d’équilibre et d’autonomie partielle.

Voici les améliorations courantes :

  • Installation de barres d’appui dans les sanitaires

  • Remplacement de la baignoire par une douche à l’italienne

  • Suppression des tapis glissants et seuils

  • Utilisation de lit médicalisé, fauteuil releveur ou lève-personne

  • Système d’alerte connecté (bracelet ou collier)

Ces dispositifs s’accompagnent souvent d’exercices physiques ciblés pour entretenir la mobilité. Vous pouvez consulter ces exercices pour les hanches adaptés aux seniors en perte d’autonomie.

Quelles alternatives existent au placement en EHPAD pour une personne en GIR 2 ?

L’EHPAD n’est pas la seule solution pour les personnes en GIR 2. Plusieurs alternatives émergent, alliant flexibilité, accompagnement personnalisé et maintien du lien social.

Parmi les options :

  • L’accueil familial : une famille agrée héberge la personne dépendante

  • Les résidences autonomie ou services seniors (ex. SHBE)

  • L’hébergement temporaire après une hospitalisation ou pendant l’absence de l’aidant

  • Les services d’hospitalisation à domicile (HAD)

Ces formules permettent parfois d’éviter les inconvénients d’une invalidité de niveau 2 (cf. inconvénient invalidité 2) tout en bénéficiant de soins réguliers.

Ce contenu s’inscrit également dans un contexte plus large lié aux autres niveaux de dépendance, notamment le GIR 3, qui concerne un degré légèrement inférieur. Pour anticiper toute aggravation de l’état de santé, il est aussi utile de connaître les signes avant-coureurs d’un AVC ou les techniques pour faire baisser la tension.